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DMLA: un traitement de Parkinson pourrait retarder la progression d'une des formes de la maladie

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DMLA: un traitement de Parkinson pourrait retarder la progression d’une des formes de la maladie

Une pharmacie en grève à Verquigneul, dans le Pas-de-Calais, le 30 mai 2024

Une pharmacie en grève à Verquigneul, dans le Pas-de-Calais, le 30 mai 2024Denis CHARLET © 2019 AFP

Une étude de l’Inserm et du CNRS, dont les résultats ont été communiqués à la presse ce mercredi 4 septembre, permet d’envisager un procédé ralentissant la Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

Un médicament utilisé contre la maladie de Parkinson pourrait retarder l’une des formes de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans, selon une étude publiée par l’Inserm.

La DMLA est une maladie de l’oeil correspondant à une dégradation d’une partie de la rétine (la macula). Si la partie périphérique reste intacte, cette pathologie n’en demeure pas moins très invalidante car elle peut mener à la perte de la vision centrale.

Deux formes de la maladie ont une prévalence à peu près équivalente: la forme néovasculaire, dite « exsudative » ou « humide », et la forme atrophique ou « sèche avancée ».

Si la forme sèche ne dispose actuellement d’aucun traitement, la forme néovasculaire peut être ralentie par des injections régulières dans l’oeil. Mais vu la lourdeur du traitement, des alternatives sont souhaitables.

Des études épidémiologiques ont déjà mis en évidence une association possible entre la maladie de Parkinson et un risque réduit de DMLA néovasculaire.

Dans une nouvelle étude, publiée cet été dans la revue « The journal of clinical investigation », des chercheurs et chercheuses de l’Inserm, du CNRS, et de Sorbonne Université à l’Institut de la vision ont voulu comprendre les mécanismes expliquant cette protection potentielle.

De nouvelles études nécessaires

Dans des modèles cellulaires et animaux, ils ont montré que la L-Dopa, un médicament de la famille des dopaminergiques utilisé dans le traitement de la maladie de Parkinson, active un récepteur spécifique du cerveau, appelé DRD2. Cette activation du DRD2 bloque la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans l’oeil, un processus clé dans le développement de la DMLA néovasculaire.

L’équipe a ensuite analysé les données de santé de plus de 200.000 patients atteints de DMLA néovasculaire en France: ceux qui prenaient de la L-Dopa ou d’autres médicaments inhibant le récepteur DRD2 pour traiter leur maladie de Parkinson développaient la DMLA néovasculaire plus tard dans leur vie et nécessitaient moins d’injections.

Ces patients déclaraient la maladie à 83 ans, au lieu de 79 ans pour les autres.

Des études cliniques plus approfondies seront nécessaires pour confirmer ces résultats, reconnaissent les chercheurs.

Mais, pour la forme humide de la maladie, « nous avons maintenant une piste sérieuse pour retarder son évolution et réduire le fardeau des traitements actuels », a commenté Florian Sennlaub, directeur de recherche Inserm à l’Institut de la vision, cité dans un communiqué.

T.K. avec AFP

Source: www.bfmtv.com

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