DIRECT. Barnier Premier ministre : la passation de pouvoirs avec Attal aura lieu à 18 heures
Emmanuel Macron a demandé au nouveau Premier ministre Michel Barnier de « constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays », a déclaré ce jeudi l’Elysée dans un communiqué.
Valérie Hayer remercie Gabriel Attal
La tête de liste macroniste aux Européennes, désormais eurodéputée, Valérie Hayer remercie Gabriel Attal « pour tout ce [qu’il a] fait à Matignon, pour la France et les Français ». « Merci et bravo. »
Manon Aubry estime que Macron a « dissous » la « démocratie »
Après la nomination de Michel Barnier, l’eurodéputée LFI Manon Aubry estime que « c’est la démocratie que Macron a dissoute ». « Nous les avons battus dans les urnes, nous les battrons dans la rue samedi », a-t-elle écrit.
La passation Attal-Barnier aura lieu à 18 heures
La passation de pouvoirs entre Gabriel Attal et Michel Barnier aura lieu à 18 heures, indique l’entourage de Gabriel Attal à l’AFP.
Olivier Marleix dit avoir une « totale confiance en Michel Barnier »
Le député d’Eure-et-Loir, et ancien président du groupe LR à l’Assemblée, Olivier Marleix assure avoir une « totale confiance en Michel Barnier ». Pour lui, il s’agit d’un « homme d’État », « respectueux de tous ».
Les sénateurs socialistes opposés à Michel Barnier
Le président du groupe socialiste au Sénat Patrick Kanner assure que son groupe s’opposera « à la continuité de la politique d’Emmanuel Macron ». « M. le Premier ministre, allez-vous abroger la réforme des retraites ? Instaurer un ISF climatique ? Renforcer nos services publics ? Probablement pas. Un président de droite nomme un Premier ministre de droite », lance-t-il.
Barnier est un « Homme d’État et européen convaincu », dépeint Christophe Béchu
L’ancien ministre de l’Écologie et secrétaire général du parti Horizons Christophe Béchu qualifie Michel Barnier d’ « homme d’État et européen convaincu ». « C’est désormais à lui qu’incombe la responsabilité de conduire les politiques de notre pays et de rassembler tous ceux qui veulent agir d’abord dans l’intérêt de la France et des Français », affirme-t-il.
« De qui se moque-t-on ? » interroge Marine Tondelier
La secrétaire nationale d’EELV a estimé que ce qui venait de se passer en France depuis soixante jours est «déplorable sur le plan démocratique». « Le président de la République a été chercher toujours plus à droite sur l’arc politique ». Marine Tondelier s’est dite « profondément inquiète ». « La page qui s’ouvre envoie le plus mauvais signal », lance-t-elle.
« Michel Barnier a désormais dans ses mains le destin de la France », estime Valérie Pécresse
La présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse estime que « Michel Barnier a désormais dans ses mains le destin de la France ». « Il doit trouver un chemin parlementaire pour pouvoir rétablir l’ordre dans nos comptes, à nos frontières et dans nos rues. Je l’appelle à confier aux régions l’expérimentation de nouvelles compétences. La France d’en haut est bloquée, il faut la libérer par les territoires », écrit-elle.
« En un mot : merci », salue Gabriel Attal
Sur X, le désormais ex-Premier ministre Gabriel Attal réagit simplement : « en un mot : merci ». « Le lien que nous avons est ce que j’ai de plus précieux. Comptez sur moi pour continuer à le tisser », a-t-il écrit.
« Je suis animé par une ambition et une seule : être utile pour mon pays », a-t-il affirmé dans une vidéo en parlant d’« honneur de [sa] vie » après avoir été Premier ministre.
« Je poursuivrai mes combats avec ma méthode : dire la vérité sans tabou : regarder le pays en face tel qu’il est. Je ferai toujours tout pour me dresser à la hauteur du moment. »
Sacha Houlié fait part de son « incompréhension »
Sacha Houlié, ancien macroniste et député, fait part de son « incompréhension » après « la nomination d’un Premier ministre issu de LR. Ce parti a perdu les européennes, perdu les législatives, reculé en sièges et sauvé beaucoup de députés à la seule faveur du front républicain ».
« Si Michel Barnier applique une politique de coupes dans les services publics, refuse la justice fiscale ou entend imposer les mesures régaliennes des LR (peines planchers, fin de l’excuse de minorité, retour des mesures censurées de la loi immigration), il n’aura pas mon soutien. Pire encore si, comme je le lis, cette nomination se justifie par la stabilité d’un gouvernement suspendu à la bienveillance du RN. »
David Lisnard félicite Michel Barnier
David Lisnard, maire de Cannes dont le nom a circulé pour Matignon, félicite Michel Barnier « pour cette nomination qui met heureusement fin à un blocage très préjudiciable à la direction de la France ».
Édouard Philippe adresse ses « félicitations chaleureuses à Michel Barnier »
« Félicitations chaleureuses à Michel Barnier ! Sa tâche s’annonce rude mais la difficulté ne lui a jamais fait peur. Et nous serons nombreux à l’aider », écrit sur X l’ancien Premier ministre Édouard Philippe.
« C’est tout sauf le changement », réagit François Ruffin
Le député de la Somme François Ruffin estime que la nomination de Michel Barnier correspond à « tout, sauf le changement ». « Michel Barnier va-t-il revenir sur la retraite à 64 ans ? Rétablir l’ISF ? Non, bien sûr que non : Macron l’a choisi à ces conditions. Donc nous le censurerons. Élu depuis 1973, il cumule 51 ans de mandat. Politicien professionnel, casé et recasé au gré du vent, commissaire européen rémunéré pour ouvrir à la concurrence et délocaliser… C’est tout, sauf le changement. C’est la certitude que rien ne changera », écrit-il sur X.
Une « double négation du résultat des élections » pour Bompard
« Une double négation du résultat des élections », réagit l’Insoumis Manuel Bompard à la nomination de Michel Barnier. « Alors que le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête des élections, le parti de Michel Barnier a fait 6,5% aux élections législatives et a 40 députés à l’Assemblée nationale », poursuit-il sur X, appelant comme Jean-Luc Mélenchon à la mobilisation le 7 septembre pour la démocratie et pour notre dignité.
Le groupe Écologiste confirme qu’il « votera la censure du gouvernement conduit par Michel Garnier »
Dans un communiqué, les députés du Groupe Écologiste et Social confirment qu’ils voteront une censure du gouvernement Barnier. Ils estiment qu’en « nommant Michel Barnier, qui n’a pas appelé au barrage républicain et dont les positions sur l’immigration, résonnent avec celles du RN, à Matignon, Emmanuel Macron tourne le dos aux millions de citoyens qui ont fait un barrage républicain historique en France ».
Boris Vallaud dénonce un choix « incompréhensible »
« Quand les Français demandent un changement de politique et de façon de faire… Emmanuel Macron impose la continuité. Quand la gauche arrive en tête aux élections… Emmanuel Macron tente un coup de barre à droite toute. Le choix de Michel Barnier est incompréhensible », écrit le chef des députés PS Boris Vallaud.
« Nous serons attentifs au projet qu’il portera », assure Marine Le Pen
Après la nomination de Michel Barnier à Matignon, Marine Le Pen, cheffe des députés RN, assure que les siens « seront attentifs au projet qu’il portera, et attentifs à ce que les aspirations de nos électeurs, qui représentent un tiers des Français, soient entendues et respectées ».
« Nous exigerons que le nouveau chef du Gouvernement respecte les 11 millions de Français qui ont voté pour le Rassemblement national, qu’il respecte leur personne et leurs idées. »
Sur LCI, Marine Le Pen assure, sans surprise, que son parti « ne participera pas à un gouvernement ».
Mélenchon « en appelle à la mobilisation la plus puissante possible le 7 septembre »
« Je ne veux pas croire que les Françaises et Français acceptent de se faire traiter de cette façon », poursuit Jean-Luc Mélenchon qui « en appelle à la mobilisation la plus puissante possible le 7 septembre ».
« Nous entrons dans une crise de régime », tacle Olivier Faure
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure estime que « le déni démocratique est porté à son apogée ». « Un Premier ministre issu du parti qui est arrivé en 4e position et qui n’a même pas participé au front républicain. Nous entrons dans une crise de régime. »
Braun-Pivet félicite Michel Barnier
La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet adresse ses félicitations à Michel Barnier.
« L’élection a été volée au peuple français, le message a été nié », commente Mélenchon
« Le Premier ministre porte un message de négation du peuple français », réagit Jean-Luc Mélenchon. « Nous ne croyons pas un instant qu’il y aura une majorité à l’Assemblée nationale », poursuit l’Insoumis.
« Souveraineté populaire » pas respectée pour Mathilde Panot
La cheffe des députés La France insoumise à l’Assemblée, Mathilde Panot, estime qu’en nommant Michel Barnier, Emmanuel Macron ne respecte pas « la souveraineté populaire » et le « choix issu des urnes ».
Bertrand « adresse à Michel Barnier et à son gouvernement » tous ses « vœux de succès »
Pour Renaissance, « pas de censure automatique » mais pas de « chèque en blanc »
Renaissance ne votera pas de « censure automatique » contre le gouvernement que doit former Michel Barnier, mais portera « des exigences sur le fond, sans chèque en blanc », a fait savoir le parti d’Emmanuel Macron, pour qui le président a « rempli son rôle constitutionnel » en vue d’un « gouvernement stable ».
« Le Parti socialiste n’ayant jamais voulu soutenir la candidature de Bernard Cazeneuve », Emmanuel Macron « fait donc le choix d’un Premier ministre de droite », accuse par ailleurs Renaissance. Le chef de l’État a opté pour une figure des Républicains (LR) pour Matignon, après 60 jours de crise ministérielle.
Jordan Bardella « prend acte de la nomination de Michel Barnier » et jugera « sur pièces son discours de politique générale »
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella affirme prendre « acte de la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre d’Emmanuel Macron ». « Nous jugerons sur pièces son discours de politique générale, ses arbitrages budgétaires et son action. Nous plaiderons pour que les urgences majeures des Français, le pouvoir d’achat, la sécurité, l’immigration, soient enfin traitées, et nous nous réservons tout moyen politique d’action si ce n’était pas le cas dans les prochaines semaines. »
Macron « s’est assuré » que Barnier réunisse les conditions de stabilité
Avant de nommer Michel Barnier, Emmanuel Macron s’est « assuré » qu’il réunisse les conditions de stabilité et de rassemblement le plus large.
Michel Barnier nommé Premier ministre
Enfin la fumée blanche ! L’ancien commissaire européen Michel Barnier a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron. Il lui demande de « constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays ».« Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations au cours duquel, conformément à son devoir constitutionnel, le Président s’est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement », écrit l’Élysée.
Michel Barnier sort d’un entretien avec Macron
D’après l’AFP, Michel Barnier – toujours pressenti pour devenir Premier ministre – sort d’un entretien avec Emmanuel Macron à l’Élysée.
Le RN ne censurera pas a priori un gouvernement Barnier
« Macron considère le RN plus fréquentable que LFI », tacle Sandrine Rousseau
La députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau considère que « la (probable) nomination de Barnier est possible parce que Macron considère le RN plus fréquentable que LFI ».
« Macron a trouvé le visage qui incarne la mobilisation massive des jeunes » : Quatennens ironise sur la probable nomination de Barnier
Sur X (ex-Twitter), l’ancien député LFI Adrien Quatennens s’amuse de la probable nomination de Michel Barnier à Matignon. « Macron a trouvé le visage qui incarne la mobilisation massive des jeunes et des quartiers populaires, la victoire du Nouveau Front Populaire et la volonté de rupture exprimée par les Français ! », écrit-il.
Bernard Cazeneuve se dit prêt à « assumer ses responsabilités »
Il aurait été prêt à « assumer ses responsabilités ». L’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a assuré jeudi qu’il aurait accepté d’être nommé à Matignon par « devoir », précisant ne pas avoir eu d’échange avec le président de la République depuis lundi. Ce qu’il faut retenir de ses déclarations.
Ian Brossat dénonce une « gigantesque arnaque »
Interrogé sur BFMTV sur l’hypothèse – plus que probable désormais – Michel Barnier, le porte-parole du Parti communiste français Ian Brossat tacle une « gigantesque arnaque ». « Barnier, c’est Macron avec quelques années en plus, quelques centimètres en plus et quelques cheveux blancs en plus. Mais du point de vue de la ligne politique c’est exactement la même chose », lâche-t-il.
Le RN attend de Barnier qu’il soit « indépendant » de Macron
« La question est de savoir si Michel Barnier sera sous la coupe d’Emmanuel Macron » ou « s’il est indépendant », estime, sur BFM, le député RN Yoann Gillet. « Mais il n’a pas de légitimité par son parti politique », rappelle-t-il, compte-tenu du poids des LR à l’Assemblée.
Quelques éléments sur Michel Barnier
Il a 73 ans.
Se revendiquant gaulliste, il appartient aux Républicains.
Il a été élu député pour la première fois à 27 ans.
Il a été sénateur, député européen, plusieurs fois ministre, notamment de l’Agriculture et des Affaires européennes, commissaire européen.
Il a été le négociateur en chef de Bruxelles pour le Brexit de la Grande-Bretagne.
Une élection a eu lieu
La vie politique française n’est pas que de l’attente : le Savoyard Fabrice Pannekoucke (LR) a été élu à la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes lors d’une assemblée plénière extraordinaire. Il succède ainsi à Laurent Wauquiez qui ne peut cumuler cette présidence avec son mandat de député. Laurent Wauquiez, qui reste conseiller régional, a choisi son successeur. Francis Pannekoucke a recueilli 132 voix sur 204.
Une manif pro-Castets samedi
Une manifestation « contre le coup de force de Macron » et en réponse au refus du Président de la République de nommer la candidate du NFP Lucie Castets sera, selon le Télégramme, organisée samedi à Saint-Brieuc (Côtes d’Armor).
La nomination du nouveau Premier ministre imminente
Selon nos informations, la nomination du nouveau Premier ministre est imminente, vraisemblablement à la mi-journée. Michel Barnier, avec qui Emmanuel Macron a dîné hier soir, fait figure de grand favori.
Bernard Cazeneuve assure n’avoir eu aucun contact avec l’Élysée depuis lundi
Bernard Cazeneuve affirme n’avoir eu aucun échange avec Emmanuel Macron depuis lundi, jour où il a été reçu à l’Élysée. Il assure qu’il aurait accepté Matignon comme « un devoir », de « façon loyale avec une grande abnégation et la volonté d’être à l’écoute de l’ensemble des forces politiques représentées au Parlement» . « J’ai dit à plusieurs reprises que je n’étais demandeur de rien, que j’étais prêt à assumer mes responsabilités si on m’en confiait », a-t-il avancé. « Je ne suis en attente de rien d’autre qu’une solution pour le pays. »
Et pendant ce temps, Hollande en route vers la présidentielle 2027 ?
Invité dans l’émission Quotidien sur TMC ce mercredi soir, l’ancien président François Hollande n’a pas écarté l’hypothèse de se représenter à l’Élysée. Il a aussi pointé une « erreur de méthode » de son successeur.
« Les Français souhaitent une autre relation entre le président, le Premier ministre et le Parlement »
Pour Bernard Cazeneuve, les « Français souhaitent une autre relation entre le président, le Premier ministre et le Parlement ». « Ils souhaitent une gouvernance avec davantage de compromis et d’écoute. Les Français souhaitent un pouvoir qui a une relation apaisée avec eux », a-t-il ajouté. « Il n’y a pas d’autres possibilités quand on est responsable politique que de se mettre à la hauteur des événements en souhaitant à ceux qui sont en charge (de diriger le gouvernement) qu’ils réussissent. »
« Le seul commentaire doit être dicté par le sens de l’intérêt général », réagit Bernard Cazeneuve
Interrogé dans les Bouches-du-Rhône, Bernard Cazeneuve – dont le nom a largement circulé pour Matignon – estime que « le seul commentaire (sur la situation actuelle) doit être dicté par le sens de l’intérêt général ». « La seule préoccupation doit être celle d’un Premier ministre qui permette de résoudre les difficultés nombreuses des Français ». Il a refusé de commenter l’hypothèse Michel Barnier, qu’il a qualifié d’homme « d’expérience » avec des « qualités ».
Pourquoi Michel Barnier ?
L’hypothèse d’une annonce de nomination de Michel Barnier a commencé à circuler dans la soirée de mercredi. Un conseiller de l’exécutif a détaillé à l’AFP les multiples qualités de l’ancien candidat à la primaire LR de 2021 : il est « Macron-compatible », il permet la participation de LR à une coalition de gouvernement, il ne serait pas censuré immédiatement et ne sera pas candidat en 2027, selon lui. Mais l’Élysée a refusé de confirmer ou démentir qu’il avait été reçu mercredi par Emmanuel Macron.
Âgé de 73 ans et vieux routier de la politique française et européenne, Michel Barnier, dont le nom a commencé à circuler dès le début de l’été, a été ministre pour la première fois en 1993, puis trois fois sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Il a également été deux fois commissaire européen, et finalement entre 2016 et 2021 négociateurs de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, le Brexit. Il est brièvement réapparu en 2021 dans la vie politique française en se portant candidat à la primaire de son parti, LR, pour la présidentielle de 2022. Son programme prévoyait notamment un « moratoire » sur l’immigration.
Pour Annie Genevard, les propos de Jean-Philippe Tanguy sur Michel Barnier sont « inqualifiables »
Un tacle qui ne passe pas. Sur France Inter ce matin, le député RN Jean-Philippe Tanguy a comparé Michel Barnier – pressenti pour Matignon – à un « fossile ». Ces propos « inqualifiables révèlent la nature violente du RN », a réagi sur X (ex-Twitter) la députée LR du Doubs et secrétaire générale du parti Annie Genevard.
« On peut s’opposer mais dans le respect. Il est du devoir des acteurs politiques d’apaiser les tensions qui minent le débat public. Respect total envers Michel Barnier. »
« Vous avez tout trahi pour obtenir de la Macronie et de la gauche la vice-présidence de l’Assemblée nationale alors commencez par vous appliquer vos leçons de respect et d’éthique républicaine », lui a sévèrement répondu Jean-Philippe Tanguy.
« Le RN : roue de secours de Macron », lance Bompard
Citant un extrait vidéo dans lequel le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu qualifie de « cinéma » la procédure de destitution d’Emmanuel Macron lancé par les Insoumis, le coordinateur de LFI Manuel Bompard attaque : « Le Rassemblement national : la roue de secours de Macron ». Cette procédure n’a quasi aucune chance d’aboutir.
La piste Bertrand écartée… à cause des Macronistes ?
D’après l’AFP, plusieurs membres du camp présidentiel ont évoqué hier un « front anti-Bertrand » qui s’est élevé en Macronie contre la nomination, donnée mercredi comme très probable, du président des Hauts-de-France, membre du parti Les Républicains et tenant d’une droite sociale.
Le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire menaçaient de fait de le censurer d’emblée. Bertrand « n’aurait jamais eu de majorité sur aucun texte », selon un conseiller ministériel cité par l’AFP.
La proportionnelle de retour au cœur du débat politique
Le RN en a fait une mesure incontournable pour ne pas censurer un gouvernement : l’instauration de la proportionnelle aux élections législatives. Plébiscitée de l’extrême droite au Nouveau Front populaire, cette réforme institutionnelle est brandie comme une solution à la crise de régime inédite que traverse le pays depuis sept semaines.
« Une situation de quasi-explosion, comme avec la pire des proportionnelles mais avec les réflexes du scrutin majoritaire, c’est-à-dire que personne ne parle avec personne », résume auprès de l’AFP François Bayrou, défenseur historique du scrutin proportionnel. La proportionnelle permettrait d’avoir « une meilleure représentation des Français », et de « sortir (des) logiques d’appareils politiques », a résumé la socialiste Carole Delga lors de sa conférence de presse de rentrée lundi.
Michel Barnier en pole position
Selon nos informations, l’hypothèse Michel Barnier tient désormais la corde. Les pistes Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve et David Lisnard semblent désormais écartées. Du côté de l’Élysée, on reste déterminé à avoir « un dénouement dans les prochaines heures ».
Gabriel Attal souhaite que son successeur « transforme l’essai » de ses chantiers
Démissionnaire depuis 50 jours, Gabriel Attal entend que les « chantiers » qu’il laisse à Matignon soient repris. Au besoin, il œuvrera au Parlement avec des propositions de loi ou des amendements au projet de loi de Finances.
Pour Yannick Jadot, « nous subissons sidérés le pire du Macronisme »
« Nous subissons sidérés le pire du macronisme, la rupture démocratique d’Emmanuel Macron aveuglé par son hubris », a taclé le sénateur Écologiste de Paris Yannick Jadot. « Décider seul la dissolution, nier les résultats, faire une alliance entre les deux partis perdants, nommer un Premier ministre issu d’un parti zombie qui a rejeté le front républicain, avec pour seule obsession de poursuivre la même politique – massivement sanctionnée par les Français – qui a multiplié par 2 le score du RN en 7 ans… »
« Se faire élire deux fois Président grâce au front républicain pour préférer gouverner avec la complaisance et les idées du RN plutôt que d’accepter l’alternance avec la gauche écologiste ! Explosif pour notre démocratie ! »
Une nomination après des semaines de tractations
Près de deux mois après le second tour des élections législatives anticipées, l’identité du futur Premier ministre a été dévoilée ce jeudi en début d’après-midi. Alors que l’entourage du chef de l’État avait laissé espérer une nomination ce mercredi en fin de journée, Emmanuel Macron a finalement nommé Michel Barnier.
Un négociateur à Matignon
La piste menant à l’ex-commissaire européen Michel Barnier avait tenu la corde ces dernières heures. Emmanuel Macron s’était entretenu avec l’ancien négociateur du Brexit, membre des Républicains mercredi soir à l’Élysée. Michel Barnier s’était imaginé un destin présidentiel, et s’était présenté à la primaire du parti Les Républicains à l’automne 2021.
La gauche en colère, le RN en observateur
Peu avant la désignation officielle, le Rassemblement national avait indiqué attendre la « déclaration de politique générale » du Premier ministre avant de se prononcer sur une censure.
La gauche a, elle, fustigé cette annonce. Oliver Faure, patron du PS, déplore « une crise de régime » quand Jean-Luc Mélenchon appelle à une mobilisation le 7 septembre face à « une élection volée ». Des députés du Groupe Écologiste et Social ont déjà confirmé qu’ils voteront une censure du gouvernement Barnier.