« Variole du singe »: 143 cas de mpox en France depuis le 1er janvier, le nouveau variant toujours absent
Une épidémie qui se poursuit à bas bruit en France. La « variole du singe », renommée mpox, sévit toujours en France. Dans un bulletin épidémiologique partagé par Santé publique France ce mercredi 4 septembre, l’agence indique qu’un « total de 143 cas de mpox ont été déclarés depuis le 1er janvier 2024 », mais aucun du nouveau variant circulant en Afrique de l’Est.
Plus récemment, 14 cas ont été enregistrés par les autorités sanitaires ces deux dernières semaines. Un total très loin de l’épidémie observée en 2022 en France et dans l’UE. Un profil « type » se dégage à la lecture des données d’âge et de sexe, puisque les infections concernent 140 hommes et seulement 3 femmes.
« Tous les cas concernaient des personnes adultes âgées entre 18 et 65 ans (médiane dââge de 36 ans) », peut-on également lire dans le bulletin dédié.
Le « clade 1b » toujours absent du territoire
La maladie, dont la transmission se fait avant tout par contact rapproché (notamment les rapports sexuels), concerne pour la moitié des cas des personnes déclarant ne pas savoir « sâils avaient eu un contact à risque avec un cas de mpox dans les 3 semaines ayant précédé les premiers symptômes » selon SPF.
En ce qui concerne la souche du virus, la France n’est toujours pas concernée par le « clade 1b », le variant responsable de l’alerte sanitaire de portée mondiale décrétée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Jusqu’à présent, un unique cas de ce variant a été observé en Europe, en Suède.
« La détermination du clade a pu être réalisée pour 105 cas et a mis en évidence uniquement des virus monkeypox de clade II. Un séquençage a été réalisé pour 51 de ces 105 cas et a mis en évidence la circulation exclusive de clades IIb ».
à noter que les cas signalés n’ont, dans leur très grande majorité, pas mené à une forme sévère de la maladie. à peine 5% des cas ont mené à une hospitalisation, « en raison de douleurs intenses, associées ou non à une pathologie concomitante ou à des complications ».
Absence de vaccination
Parmi les malades, la plupart n’avaient jamais été vaccinés contre le mpox, ou contre la variole humaine (soit avant 1980). « Parmi les 92 cas dont le statut vaccinal antivariolique était connu à la fois dans lâenfance et depuis 2022, 70 nâont reçu aucune vaccination », précise SPF. Par ailleurs, « 13 nâont été vaccinés que depuis 2022, 6 nâont été vaccinés quâavant 1984, et 3 ont été vaccinés depuis 2022 alors quâils lâavaient déjà été avant 1984 ».
La Haute autorité de santé a actualisé ses recommandations sur la vaccination le 2 septembre. Elle n’a pas modifié les publics cibles: travailleurs du sexe, personnes aux partenaires sexuels multiples, cas contacts et hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.
La HAS a cependant recommandé la mise en place d’une dose de rappel pour les personnes ayant déjà réalisé une primovaccination complète (à 1, 2 ou 3 dose(s) selon les cas) ». Entre mai 2022 et août 2024, SPF estime quâenviron 155.000 doses du vaccin » contre le mpox ont été administrées en France.