Guillaume Tabard : «Après Matignon, Gabriel Attal doit se “réinventer” à l’Assemblée»
CONTRE-POINT – Lui qui avançait sabre au clair, l’ancien premier ministre doit désormais se convertir à l’équilibrisme. D’abord pour préserver l’unité de son groupe.
Une image à préserver, une place à trouver. Après un parcours éclair qui a fait de lui le premier ministre le plus jeune que la France ait connu, Gabriel Attal doit apprendre à s’inscrire dans le temps long. Et garder le statut d’acteur majeur de la vie politique maintenant qu’il ne bénéficie plus du piédestal de Matignon.
Sur le plan de l’image, le président du groupe Ensemble pour la République ne passe pas de la lumière à l’ombre. Le baromètre Verian-Epoka/Figaro Magazine de la rentrée le crédite de la meilleure cote d’avenir devant Édouard Philippe et Jordan Bardella. Mais rien de plus précaire qu’un capital d’image. Ce qui a propulsé Attal en tête des sondages, c’est la fulgurance de son ascension – ministre de l’Éducation nationale à 33 ans, premier ministre à 34 ; mais c’est aussi la rapidité de son action – l’interdiction de l’abaya dès son arrivée Rue de Grenelle, la réponse à la crise agricole dès son installation à Matignon. C’est enfin une ligne claire – autorité…