« Dans la plus profonde solitude » : le squelette retrouvé dans un jardin du Finistère était celui d’un réfugié ukrainien
Un squelette retrouvé en août à Fouesnant (Finistère) a été identifié comme celui d’un réfugié ukrainien d’une trentaine d’années. Sa mère avait signalé sa disparition peu de temps auparavant.
« Une fin tragique ». Un squelette retrouvé en août dans le jardin d’une maison de Fouesnant (Finistère) a été identifié comme celui d’un réfugié ukrainien, arrivé en mai 2023 dans cette commune, ont rapporté plusieurs médias locaux.
Momifié, le corps avait été découvert le 10 août par le chien des locataires d’une maison de vacances. Il se trouvait à côté d’un abri de jardin, qui avait été transformé en refuge de fortune, selon France 3 Bretagne.
Les enquêteurs avaient rapidement fait le rapprochement avec la disparition inquiétante d’un jeune réfugié ukrainien, signalée par sa mère peu de temps auparavant. Des comparaisons ADN ont confirmé qu’il s’agissait bien de cet homme, âgé d’une trentaine d’années. Les analyses pratiquées sur le corps n’ont mis en évidence « aucune preuve de mort violente ou d’intervention d’un tiers », a par ailleurs indiqué le parquet de Quimper à France 3.
Un jeune homme « très perturbé »
Mykhailo, le jeune réfugié ukrainien, avait rejoint sa mère à Fouesnant en mai 2023. Il avait auparavant combattu en Ukraine, selon France 3. Une expérience traumatisante : « Ce jeune homme avait de grosses difficultés. Il était allé au front et en était sorti très perturbé », a indiqué au média le maire de Fouesnant, Roger Le Goff.
Il avait disparu une première fois, quelques jours après son arrivée, et avait été retrouvé un mois plus tard, à une vingtaine de kilomètres de là. De retour à Fouesnant après cet épisode, « il ne se plaisait pas » et « vivait reclus », a affirmé le maire, évoquant quelqu’un « qui voulait fuir la société ». « Ce jeune homme est mort tout seul dans son coin, dans la plus profonde solitude », a également regretté auprès de France 3 le Directeur général de services de Fouesnant, Claude Rocuet, déplorant « une fin tragique ».