Avec notre correspondant à Gaza, Rami Al Meghari, et à Jérusalem, Sami Boukhelifa

Gaza est un territoire coupé du monde, mais qui suit avec assiduité l’actualité à l’étranger. « Washington qui souhaite une trêve ? Un jeu de dupes », explique Issa, un pharmacien gazaoui. « L’Amérique est un soutien indéfectible d’Israël. Nous sommes de pauvres victimes dans un monde injuste, qui s’accommode parfaitement de la mort de près de 50 ​​​​​​​000 personnes », poursuit-il.

Le bilan officiel à Gaza dépasse les 40 000 morts. Des milliers de disparus seraient toujours sous les décombres. Après 11 mois d’horreur dans un territoire ravagé par la guerre, par la faim et par les maladies, les déclarations américaines au sujet d’une trêve sont « ​​​​​​​indécentes », estime Abu Ismaïl. « ​​​​​​​Il ne reste pas une lueur d’espoir en moi. Ce ne sont pas les Américains qui font pression sur Netanyahu, c’est lui qui les met sous pression. Vous avez vu comment il est acclamé par les membres du Congrès aux États-Unis. »

Pour Jamal, un autre Gazaoui, il n’y a rien à attendre des Américains, et du reste de la communauté internationale. Le salut viendra peut-être des Israéliens eux-mêmes. « Je pense aux manifestants en Israël. Seuls eux pourraient chasser Netanyahu du pouvoir. » En Israël, les protestataires réclament un accord de trêve pour permettre principalement la libération de leurs otages. Et exigent le départ du Premier ministre Benyamin Netanyahu, responsable selon eux de l’échec sécuritaire du 7 octobre.

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