Appréciée jusqu’à l’Élysée, la vinaigrerie Martin-Pouret a inauguré son nouvel atelier dans le Loiret
L’entreprise fondée en 1797 est désormais installée à Boigny-sur-Bionne dans ses 10 000 m2 inaugurés le 13 septembre. Elle entend toutefois préserver sa dimension artisanale.
La vinaigrerie Martin-Pouret a quitté son atelier historique, obsolète et exiguë, de Fleury-les-Aubrais (Loiret) pour s’installer, vendredi 13 septembre, dans de vastes locaux de 10 000 m2 à Boigny-sur-Bionne, une commune voisine. Grâce à cet investissement de 8 millions d’euros, cette PME de 23 salariés a triplé sa capacité de production, qui lui permettra d’étendre sa gamme de sauces et de moutardes 100 % françaises, en complément de ses vinaigres.
Les propriétaires tiennent toutefois à perpétuer le savoir-faire artisanal séculaire de cette entreprise fondée en 1797 : « Depuis, la méthode orléanaise n’a guère évolué », affirme Aurélien Cotret, l’un des deux maîtres vinaigriers.
« Elle reprend trois grandes étapes. Il faut d’abord sélectionner les vins français d’assemblage, ce qui nous permet d’obtenir un vinaigre constant. Ensuite, il y a la phase de fermentation en fûts de chêne sur trois semaines pour laisser la bactérie faire le vinaigre. Enfin, le vieillissement dure un an minimum, parfois bien plus », expose-t-il.
Certains vinaigres d’exception sont utilisés dans les plus grandes tables gastronomiques du pays comme chez Pierre Gagnaire ou chez Fabrice Desvignes, le chef des cuisines du palais de l’Élysée : « Sans les agriculteurs et ces producteurs, nous, les restaurateurs, ne sommes rien. On ne fait pas de grande cuisine sans grand vinaigre », défend ce dernier. Depuis son rachat en 2019 par Paul-Olivier Claudepierre et David Matheron, Martin-Pouret a multiplié son chiffre d’affaires par 2,5 pour atteindre 5 millions d’euros.