Aux États-Unis, une nouvelle menace de « shutdown » juste avant la présidentielle
Alors que le budget 2025 doit être adopté par le Congrès d’ici fin septembre, la menace d’une paralysie budgétaire refait surface aux États-Unis, en pleine campagne présidentielle. Une fronde au sein du camp républicain a provoqué le report d’un vote mercredi.
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La menace d’une paralysie budgétaire de l’État fédéral refait surface aux États-Unis, à deux mois de l’élection. Un vote prévu mercredi 11 septembre au Congrès a été repoussé faute de majorité suffisante chez les républicains, qui s’écharpent sur la question.
« Nous allons travailler sur ce sujet tout au long du week-end », a déclaré mercredi le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, en annonçant le report. Il fait face à une fronde d’élus appartenant à son propre camp, inquiets de voir la limite du budget repoussée de nouveau et souhaitant une plus grande rigueur fiscale.
Mike Johnson n’a ainsi pas réussi à gagner le soutien d’une majorité suffisante au sein de ses rangs pour faire adopter, sans l’aide de l’opposition démocrate, cette prolongation de six mois du budget du gouvernement.
Le budget 2025 doit être adopté par le Congrès d’ici fin septembre – fin de l’exercice fiscal – pour que l’ensemble des services restent financés. Autrement, ce sera le « shutdown » : des millions de fonctionnaires au chômage technique, certaines aides alimentaires suspendues, le trafic aérien perturbé, entre autres.
Un autre texte législatif avait été adjoint au budget sous la pression de Donald Trump. Il exigerait que les électeurs apportent une preuve de citoyenneté lors de l’inscription sur les listes électorales pour les élections fédérales.
Ultimatum
« Je provoquerai un ‘shutdown’ du gouvernement en un clin d’œil […] s’ils ne l’inscrivent pas dans le projet de loi », avait menacé l’ancien président, dont l’influence est immense sur le groupe républicain de la Chambre et qui continue d’affirmer sans preuve qu’il a été victime d’une fraude électorale en 2020. L’administration Biden s’y oppose, soulignant que le vote des non-citoyens est déjà illégal et qu’il n’y a aucune preuve que les migrants sans papiers participent aux élections.
Au moins dix républicains s’étaient prononcés contre la proposition présentée mercredi. Or cette majorité n’a de marge suffisante que pour se passer du vote de quatre élus pour faire voter un texte sans les voix de l’opposition.
Au Sénat, les démocrates au pouvoir envisagent quant à eux de lancer un ultimatum aux républicains de la Chambre : adopter un texte repoussant la date limite à la fin de l’année, ou provoquer un « shutdown ». Or, à moins de deux mois des élections qui renouvelleront l’ensemble de la Chambre des représentants, certains républicains qui sont sur la corde raide s’inquiètent de cette perspective peu populaire qui pourrait menacer leurs chances d’être réélu.
Mike Johnson a averti n’avoir aucun plan B en cas d’échec. Lui-même espère être réélu en novembre, et pourrait donc chercher une porte de sortie plutôt que de risquer un vote raté.
Avec AFP
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