MÉDAILLE ASSURÉE
Cécifoot : la France s’impose sur le fil contre la Colombie et s’offre une finale de rêve
De notre envoyé spécial au stade Tour Eiffel – Douze ans après Londres, l’équipe de France est de retour en finale des Jeux paralympiques. Les Bleus ont battu la Colombie 1 à 0 en demi-finale au pied de la tour Eiffel, pour s’offrir une place en finale.
Publié le :
Bastion français aux Jeux olympiques, les sports collectifs sont loin de sourire autant aux équipes de France aux Jeux paralympiques. Tous sauf le cécifoot, discipline dans laquelle les Bleus s’offrent une épopée depuis le début de la compétition. En battant la Colombie 1 à 0 en demi-finale, les Tricolores se sont assurés d’une médaille et d’au moins égaler leur record dans la discipline : une médaille d’argent en 2012 à Londres.
La Colombie fait partie des puissances qui montent dans le cécifoot. D’ailleurs, la « Tricolor » avait battu les Bleus lors de la Coupe du monde 2023, une compétition dans laquelle elle avait terminé à la 4e place. Et pour ses premiers Jeux paralympiques, l’équipe colombienne est sortie en tête de son groupe, devant les champions du monde argentins. Rien que ça. Tidiane Diakité et sa bande étaient prévenus.
En cinq jours, le public a eu le temps de prendre le pli des règles spécifiques. Enfin théoriquement. Chauffé à blanc par l’avant-match et les hymnes, le public ne peut s’empêcher de jubiler bruyamment quand Frédéric Villeroux s’échappe et se présente face au gardien colombien Jhohan Ardila. Le jeu est arrêté pour un petit rappel des bases.
Comme au goalball, autre discipline réservée aux malvoyants, l’ambiance du stade fonctionne par intermittence. Le public est invité à crier, chanter, encourager sur tous les arrêts de jeu… avant de faire le silence complet pendant les phases de jeu.
Et pour cause : les joueurs, munis d’une visière uniformisant leur handicap, se repèrent au bruit sur le terrain – le bruit du ballon muni de clochettes, le bruit de leurs adversaires qui doivent répéter « voy » en se déplaçant, et le bruit de leurs guides et coaches, qui les aident dans leurs mouvements.
À lire aussiJeux paralympiques : Tidiane Diakité, le Kylian Mbappé du cécifoot
Olas silencieuses
Les Bleus sont bien dans leur match et parviennent à placer leurs attaques grâce à leurs deux flèches, Tidiane Diakité et Frédéric Villeroux. Ce dernier expédie d’ailleurs un boulet de canon bloqué par le portier colombien. En face, les Jaunes se montrent dangereux sur les coups de pied arrêtés et le gardien français Alessandro Bartolomucci doit se coucher pour bloquer un tir express de John Eider Gonzalez.
Quand la Colombie demande un temps mort, les tribunes prennent le relais du spectacle. « Allez les Bleus ! Allez les Bleus ! », « Vamos Colombia ! » Les olas se succèdent alors que les coaches font le point avec leurs hommes. Et, quand le jeu reprend, les olas continuent dans le silence lors d’un instant suspendu dans le temps.
À la mi-temps, la France et la Colombie comptent autant de tirs (4) dans un match très serré où personne ne prend vraiment l’ascendant.
En deuxième période, l’intenable Frédéric Villeroux fait mal aux Sud-Américains mais sans concrétiser. Mais il ne renonce pas et demande le soutien du stade. Les minutes défilent, sans qu’aucune des deux équipes ne parvienne à marquer. Les deux gardiens s’illustrent particulièrement…. Jusqu’à ce que le numéro 10 français trouve enfin la faille, à quatre minutes de la fin.
Les Bleus tiennent le jeu et les Colombiens ne reviennent plus. Le stade chavire : « On est en finale ! On est en finale ! »
L’équipe de France s’assure d’une médaille et s’offre surtout une finale de rêve : soit contre le Brésil, invaincu aux Jeux paralympiques, soit contre l’Argentine, championne du monde en titre.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine