Un véritable cataclysme. Depuis mi-juillet, la Fondation Abbé Pierre et le mouvement Emmaüs sont au cœur d’une tempête. Créées par le très médiatique prêtre catholique du même nom décédé en 2007, ces structures voient leur fondateur accusé d’avoir commis de nombreuses agressions sexuelles, dont certaines portent sur des faits pouvant s’apparenter à des viols, ou concernent des mineures. Alors que ces récentes révélations font désormais état de plus de 24 victimes de celui que le pape François a qualifié de «terrible pécheur», ces institutions ont choisi de se désolidariser de l’homme de foi, bien décidées à préserver leur crédibilité. Une stratégie qui vise aussi à protéger leur portefeuille, largement dépendant des dons du public.