«Écrire ce qui me hantait m’a rendu mes nuits»: Guillaume Robic, la chance de tout recommencer après un AVC à 42 ans
PORTRAIT – Il raconte dans un livre comment il a remonté la pente et décidé de s’occuper plus des autres. Il lance prochainement une plateforme digitale proposant des formules de coliving pour retarder l’entrée à l’Epahd des personnes âgées.
Retour au 11 décembre 2021. «J’ai eu tellement mal à la tête que j’ai cru que je ne supportais pas les deux verres de vin que je venais de prendre», se souvient-il. Samu, urgences, opération par un neurochirurgien à la Pitié. Bascule à 180 degrés. La veille, après un parcours dans la culture, du Centre Pompidou à la Monnaie de Paris, puis chez Chaumet, Guillaume Robic, 42 ans, était directeur du développement, de la communication et des événements à la Fashion Week. Le lendemain, en tâtant sa tête, il se découvre coiffé d’un bandage percé de deux tuyaux, déviations ventriculaires externes. «Ma couronne de la Haute Égypte», dit-il à moins que, par dérision, il ne préfère se portraiturer «en Télétubbies»…
Pire, il ne comprend pas où il est: «On me rudoyait, on me parlait mal. Je pensais qu’on m’avait enlevé et que j’étais séquestré. Bizarrement, j’avais toujours mon portable. Il localisait pavillon Babinski, j’étais donc à Paris. Mais qu’attendait-on de moi? Quand je demandais quelque chose…