mercredi, janvier 22, 2025
AccueilInternationalIsraël a mené une opération commando en Syrie contre une usine d’armement...

Israël a mené une opération commando en Syrie contre une usine d’armement dépendant de l’Iran

Après des frappes israéliennes la veille à la périphérie de Masyaf, dans la province centrale de Hama (Syrie), le 9 septembre 2024.

Les détails d’une opération aéroportée israélienne hors norme en territoire syrien émergent peu à peu. Vendredi 13 septembre, des éléments supplémentaires permettent de mieux cerner les contours de l’opération, qui a eu lieu dimanche 8 septembre en fin de journée, dans les environs de Masyaf, au cœur d’une région montagneuse au nord de Homs. D’abord égrainés dans la presse internationale et israélienne, ces éléments ont été appuyés – à défaut de confirmation officielle israélienne –, par des informations de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Selon cette ONG créée en 2006 à Londres, qui a assis sa réputation durant la guerre en Syrie, l’assaut héliporté de la nuit de dimanche visait plus précisément le site de Hair Abbas, au sein de l’Institut 4 000, une structure de production d’armes qui dépend du Centre d’études et de recherches scientifiques syrien, désormais placé sous supervision iranienne.

Cet ensemble de bâtiments est installé à une cinquantaine de kilomètres du Liban, bastion du Hezbollah, allié du pouvoir syrien et pilier central de la coalition des alliés de Téhéran au sein de « l’axe de la résistance ». Israël, le long de sa frontière nord, est engagé depuis onze mois dans un conflit avec le Hezbollah caractérisé par des échanges de tirs et de frappes des deux côtés de la frontière avec le Liban, menaçant de se transformer en conflit ouvert. Dans ce cadre, la proximité géographique de l’Institut 4 000 avec le Liban est cruciale. Or, dans ces installations souterraines à l’épreuve des frappes aériennes les plus puissantes, se trouve une usine de production de missiles de précision et de drones.

Dans une note publiée vendredi 13 septembre synthétisant plusieurs jours de recherches, l’OSDH détaille les phases de l’opération de dimanche. Des avions de chasse et des drones ont été d’abord utilisés pour les frappes, visant les militaires et les gardes protégeant le complexe, ainsi que la défense antiaérienne syrienne et les routes avoisinantes, pour empêcher l’arrivée de renforts. Les forces russes ne sont pas intervenues – une retenue habituelle en cas d’opérations aériennes israéliennes au-dessus de la Syrie. Le brouillage électronique a ensuite permis à environ cinq hélicoptères israéliens d’acheminer « plusieurs dizaines » de commandos, déposés au sol, où leur intervention, marquée par des combats, aurait duré plus de trois heures.

« Chorégraphie sophistiquée »

Les commandos ont pu recueillir du renseignement avant de procéder à une destruction importante d’installations. Selon le site d’informations américain Axios, ces commandos appartiennent à l’unité d’élite de l’armée de l’air, Shaldag, et ils seraient parvenus à « détruire les installations ». Selon l’OSDH, le bilan serait de vingt-sept morts.

Il vous reste 41.29% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Source: www.lemonde.fr

Articles Connexes
- Advertisment -
Google search engine

Articles Populaires

Commentaires Recents