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Jeux paralympiques 2024 : avec les triomphes d’Alexis Hanquinquant et Jules Ribstein, le rêve éveillé du triathlon français

Cérémonie de la remise des médaille du Para Triathlon pendant les Jeux Paralympiques Paris 2024, au Pont Alexandre III, à Paris, France, le 02 septembre 2024.
MATHIAS BENGUIGUI POUR « LE MONDE »

Jeux paralympiques 2024 : avec les triomphes d’Alexis Hanquinquant et Jules Ribstein, le rêve éveillé du triathlon français

Par  et

Publié le 02 septembre 2024 à 21h50, modifié hier à 13h10

Temps de Lecture 4 min.

Alexis Hanquinquant arrivant premier au para triathlon pendant les Jeux paralympiques, sur le pont Alexandre-III, à Paris, France, le 2 septembre 2024.

« Dans mon rêve, c’est grandiose, noir de monde, ça crie, ça chante et, enfin, je réalise cet objectif complètement dingue. J’espère qu’il deviendra réalité, mais comme je suis un grand rêveur, je m’autorise tout. » Lundi 2 septembre, Alexis Hanquinquant a concrétisé le songe d’une nuit d’été, cette scène qu’il avait tant de fois visualisée, hanté depuis trois ans par les Jeux paralympiques de Paris. Drapeau bleu, blanc, rouge à bout de bras, le triathlète de 38 ans a savouré son moment, seul au monde en franchissant le pont Alexandre-III, la tour Eiffel à sa gauche et au fond de ce décor majestueux, les feuilles d’or du dôme des Invalides.

Déjà sacré à Tokyo en 2021, le désormais double champion paralympique a vécu le « scénario parfait. J’étais sur un petit nuage et ça a volé de A à Z », a-t-il imagé, après ses 58 min 1 s d’effort – le meilleur temps, toutes catégories confondues. Sorti de la Seine en tête après 750 m de crawl, le Normand a creusé l’écart lors des 20 km à vélo sur les redoutables pavés parisiens pour finalement couper le ruban au terme des 5 km à pied avec plus de deux minutes d’avance sur l’Américain Carson Clough et plus de trois sur l’Espagnol Nil Riudavets Victory.

Invaincu depuis 2019, le sextuple champion du monde était le grandissime favori à sa propre succession en PTS4 (catégorie debout, handicap modéré). Mais le porte-drapeau de la délégation française récuse l’idée que les Jeux étaient faits. « Ce n’était pas gagné d’avance, insiste l’ancien maçon, amputé de la jambe droite après un accident du travail. A chaque course, tous mes adversaires veulent me détrôner. Tous les jours il faut se remettre en question et aller au charbon. »

Alexis Hanquinquant lors du para triathlon des Jeux paralympiques à Paris, le 2 septembre 2024.

Ces dernières semaines, il a poussé le perfectionnisme jusqu’à se confronter au stress climatique (sous « thermo room », une salle reproduisant la chaleur et l’humidité) et psychologique à l’entraînement. Le but ? « Qu’il se dise : il ne peut rien m’arriver le jour J », raconte Nicolas Pouleau, son coach. Ainsi, sur son home-trainer, Alexis Hanquinquant a dû pédaler en visionnant la vidéo de l’épreuve test à l’été 2023 tout en comptant, au milieu des cris du public, le nombre de gilets jaunes sur le parcours ou de lampadaires sur le pont. « J’avais à cœur de montrer l’exemple en tant que porte-drapeau, ça aurait été un peu bête de ne pas ramener de médaille. C’est chose faite », a conclu le chef de file de l’armada bleue du triathlon (dix-sept athlètes et quatre guides).

Moins médiatisé que son compatriote, Jules Ribstein avait ouvert le bal en milieu de matinée. L’Alsacien de 37 ans a survolé la catégorie PTS2 (l’une des catégories de handicap debout), en franchissant la ligne d’arrivée avec 1 min 31 s d’avance sur l’Américain Mohamed Lahna. Après un plan sans accroc, ou presque.

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Source: www.lemonde.fr

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