Jeux paralympiques : aux tirs au but, la France sacrée championne de cécifoot contre l’Argentine
De notre envoyé spécial au stade Tour Eiffel – Après un match nul (1-1) dans le temps réglementaire, la France s’est offert le premier titre paralympique de son histoire en cécifoot face à l’Argentine. La légende Fréderic Villeroux a inscrit le penalty de la victoire.
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Un titre historique. Douze ans après la médaille d’argent de Londres, les Bleus du cécifoot ont conquis le titre paralympique à domicile. Et l’inusable Frédéric Villeroux était encore à la baguette pour emmener la France sur le toit du monde samedi 7 septembre.
Un France – Argentine en finale, c’était forcément une affiche savoureuse… Voire sulfureuse. Depuis la finale perdue par la France au Qatar contre l’Albiceleste, les polémiques se sont enchaînées, avec des insultes racistes de la part des Argentins.
Résultat : la rivalité entre les deux nations a débordé du football. Bagarre en rugby à 7, sifflets contre le bateau argentin lors de la cérémonie d’ouverture des JO… L’Argentine n’a pas été toujours la bienvenue à Paris. Et cette finale du cécifoot est une occasion comme une autre de solder les comptes, au moins sur le niveau sportif.
En toute logique, les joueurs argentins arrivent donc sous les sifflets du public. Mais les règles particulières du cécifoot, qui interdisent tout bruit du public sur les phases de jeu pour aider les joueurs à spatialiser, font que le folklore supportériste s’arrête dès le coup d’envoi.
Deux buts coup sur coup
Sur le terrain, en revanche, les duels sont âpres et disputés. L’équipe de France met la même intensité que sur le reste du tournoi et impose un combat physique aux Argentins tandis que les attaques reposent sur l’inévitable Frédéric Villeroux.
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Mais le premier Tricolore à s’illustrer est Bartolomucci. Le gardien français s’impose sur un dangereux ballon filant. Villeroux répond en récupérant haut un ballon et en trouvant le petit filet extérieur.
Habité d’une mission, le numéro 10 harangue le public à chaque arrêt de jeu et finit par offrir l’avantage à ses joueurs juste avant la mi-temps.
Cependant, c’est vite la douche froide. L’Argentine perce la défense française à la reprise et Maximiliano Espinillo se jette pour passer la balle entre les jambes du gardien français.
Une finale qui se joue aux tirs au but
Chasser le naturel, il revient au galop alors que la finale se tend. Le public français revient aux sifflets sur quelques fautes litigieuses. Le speaker fait tout pour retourner les broncas en encouragements tricolores. Malgré une partie qui s’enflamme avec des actions allant d’un but à l’autre, les deux équipes ne se départagent pas dans le temps réglementaire.
Comme lors du Mondial 2022 des valides, il faut donc en passer par les tirs au but. Espinillo met le premier mais Arezki égalise pour la France. Rios et Baron font de même.
Tout va se jouer sur les deux derniers tireurs : Bartolomucci détourne le tir d’Heredia laissant à l’incontournable Frédéric Villeroux la possibilité d’offrir à la France le titre. Le « Messi du Cécifoot » ne tremble pas et transforme son tir.
En 1998, le capitaine des Bleus découvrait le cécifoot. Vingt-six ans plus tard, il leur offre le plus beau titre de leur histoire dans le plus beau stade du monde, au pied de la Tour Eiffel. À Paris, à la veille de la clôture des Jeux paralympiques, la fête sera belle : « On est les champions ! On est les champions ! »
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