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Jeux paralympiques : Gabrielzinho, le phénomène brésilien de la natation qui ondule comme un dauphin


Le chouchou des bassins

Jeux paralympiques : Gabrielzinho, le phénomène brésilien de la natation qui ondule comme un dauphin

Avec déjà trois titres remportés à Paris, le Brésilien Gabriel dos Santos Araujo, surnommé Gabrielzinho, est l’une des grandes stars des Jeux paralympiques. Privé de ses bras à la suite d’une malformation congénitale et souffrant de jambes atrophiées, il arrive à nager dans l’eau avec une aisance déconcertante. Star des réseaux sociaux, il aime aussi faire le show dans les bassins. Il lui reste une dernière course vendredi pour assurer le spectacle. 

Le nageur vedette brésilien Gabriel dos Santos, lors d'un échauffement aux Jeux paralympiques, le 29 août 2024, à Nanterre.
Le nageur vedette brésilien Gabriel dos Santos, lors d’un échauffement aux Jeux paralympiques, le 29 août 2024, à Nanterre. © Emilio Morenatti, AP

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C’est par une petite danse que Gabriel dos Santos Araujo aime célébrer après ses victoires. À trois reprises, le nageur brésilien surnommé Gabrielzinho (le petit Gabriel) a été acclamé par le public en montant sur la plus haute marche du podium aux Jeux paralympiques de Paris.

Après avoir remporté une première médaille d’or sur 100 m dos, ouvrant le compteur pour le Brésil, et une deuxième en finale du 50 m dos, il a gagné, lundi 2 septembre, la médaille d’or sur 200 m nage libre en catégorie S2, réservée aux personnes atteintes d’un handicap physique important.


« Je suis venu à Paris pour chercher trois médailles d’or et j’ai accompli cet objectif alors je suis très heureux », a commenté à l’issue de sa course le nageur de 22 ans, qui avait déjà remporté deux médailles d’or et une d’argent à Tokyo en 2021. Depuis le début de la compétition à Paris, Gabrielzinho s’est imposé comme le chouchou des spectateurs et comme la sensation sportive des Jeux de Paris.  

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« Un don de Dieu »

Atteint de phocomélie, une malformation due à l’arrêt du développement d’un ou de plusieurs membres durant la grossesse, il a des moignons au niveau des épaules et ses jambes sont atrophiées. Malgré cet handicap important, sa mère Ineida Magda dos Santos a tout fait pour qu’il ait une enfance normale. « J’étais sous le choc, mais j’ai lu un maximum de choses sur le sujet pour pouvoir prendre soin de lui », a-t-elle expliqué à l’AFP. « Il avait quatre ou cinq ans et savait déjà nager, même s’il n’avait pas de bras. Je pense que c’est un don de Dieu ».

Dans l’eau, il ondule comme un dauphin avec des mouvements de bassin. Une technique développée au cours de longues séances d’entraînement, six fois par semaine, dans la piscine de Juiz de Fora, situé dans l’État brésilien de Minas Gerais, dans le sud-est du pays. « On voit souvent d’abord le handicap. Pas moi, je vois un athlète de haut niveau avec un handicap. Il a un mental de champion. Je pense que c’est ce qui le distingue. Il aime les situations difficiles. Il sait gérer la pression », a ainsi souligné son entraîneur Fabio Pereira Antunes.


« Cela me rend plus fort »

Son palmarès et son charisme lui ont valu d’être choisi comme porte-drapeau du Brésil lors de la cérémonie d’ouverture. Encore une fois, Gabrielzinho s’est fait remarquer lors du défilé avec son sourire éclatant et sa joie de vivre communicative.


Star des réseaux sociaux, il compte désormais près de 380 000 abonnés sur Instagram où il partage son quotidien de sportif. Dans l’une de ses dernières vidéos, on le voit dormir dans sa chambre au village paralympique, ses deux premières médailles d’or posées sur son oreiller, une petite Phryge en peluche, la mascotte des Jeux, veillant sur elles.


Le nageur tape sur son téléphone avec ses pieds, devenus ses secondes mains. Ils lui permettent également de jouer aux jeux vidéos, l’une de ses passions. « C’est la première chose qui m’a impressionné : sa dextérité en dehors de la piscine. Il a une grande coordination », a ainsi résumé son entraîneur.

Le champion qui mesure 1,21m a bien conscience que son quotidien n’est pas ordinaire, mais il fait affiche un optimiste à toute épreuve : « Je ne compte plus le nombre d’obstacles que je dois surmonter chaque jour, mais cela me rend plus fort. Et le fait que tu peux être qui tu veux quel que soit le domaine; quel que soit ton rêve ou ce en quoi tu crois. Tu dois toujours poursuivre ton rêve et travailler pour devenir le meilleur dans ce que tu veux faire ».

À Paris, il lui reste une dernière course vendredi pour briller aux yeux du monde. Sans pression, il affrontera des nageurs classés S3, soit avec des handicaps un peu moins lourds que le sien. « Je vais concourir juste pour m’amuser », a-t-il indiqué, toujours le sourire aux lèvres.

Avec AFP

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Source: www.france24.com

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