Monseigneur Jean-Michel Di Falco, ancien évêque de Gap, célébrera les obsèques de la star de cinéma Alain Delon qui auront lieu samedi, a déclaré le prélat mercredi 21 août à l’AFP, confirmant des informations de CNews et de BFMTV.

Mgr Di Falco, longtemps l’une des figures les plus médiatiques de l’Église de France, a indiqué qu’il respectait ainsi les volontés de l’acteur décédé. « C’est à sa demande », a-t-il déclaré.

Il n’a donné ni le lieu ni l’heure de la cérémonie. Selon les deux chaînes d’information, ces obsèques sont prévues à 17 h à Douchy-Montcorbon, la commune où Alain Delon a passé la fin de sa vie et est mort dimanche.

Mgr Di Falco connaissait l’acteur – croyant – « depuis très longtemps », a-t-il rappelé. Alain Delon avait évoqué sa foi lors d’une interview en 2018, confiant sa « passion folle » pour la Vierge Marie. « C’est la femme au monde que j’aime le plus (…) et celle à qui je m’adresse le plus souvent », disait-il alors.

Mgr Di Falco avait célébré en 2017 les obsèques de l’actrice Mireille Darc, qui fut pendant quinze ans la compagne d’Alain Delon et qui a vécu avec lui à Douchy.

En 2016, une ancienne accusation avait ressurgi à l’encontre du prélat : un homme l’avait assigné au civil après s’être dit victime de viols et agressions sexuelles sur une période courant de 1972 à 1975, à l’époque où le père Di Falco dirigeait un collège parisien.

L’ancien prêtre du diocèse de Paris a toujours fermement démenti ces allégations, objets d’un classement sans suite puis d’un refus d’informer en 2002 pour cause de prescription.

Gendarmes mobilisés et circulation coupée

Alain Delon souhaitait être enterré chez lui, près de ses chiens, ce qui nécessite une autorisation préfectorale.

L’arrêté autorisant l’inhumation de l’acteur à son domicile a été signé mardi après-midi par la préfète du Loiret, a indiqué à l’AFP une source au courant des démarches. Il a été transmis à sa famille, au maire, à l’Agence régionale de santé et aux pompes funèbres.

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Alain Delon avait également demandé que son enterrement ne se fasse qu’en présence de quelques dizaines de proches, sans hommage national comme celui réservé en 2021 à son ami et rival, Jean-Paul Belmondo, autre monstre sacré du septième art.

L’acteur du « Guépard » et du « Samouraï », adulé bien au-delà de la France, l’une des légendes de l’histoire du cinéma, est mort à 88 ans, entouré de ses trois enfants, Anthony, Anouchka et Alain-Fabien.

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Le magazine Paris Match a republié une photo de 2011 où l’acteur se tient à côté du caveau où il compte reposer, dans la chapelle qu’il avait fait construire sur sa propriété, comme l’a confirmé son entourage à l’AFP. « Je n’ai absolument pas peur de la mort », disait-il alors.

Mercredi, des anonymes venaient signer les registres de condoléances mis à disposition du public devant la grille de sa maison pour y inscrire un hommage. Certains déposaient des fleurs.

La fleuriste du village, Agnès Bourgoin, a déclaré avoir reçu « plusieurs commandes de personnes invitées aux obsèques », sans donner de noms.

Des dizaines de gendarmes sont mobilisés pour surveiller les alentours de la propriété et une des départementales qui la longe est coupée à la circulation.

Avec AFP