Présidentielle américaine : le pape François accuse Trump et Harris d’être « contre la vie »
Sur le retour d’un voyage de douze jours en Asie et en Océanie, le pape François a critiqué vendredi les candidats à la présidentielle américaine en des termes virulents, accusant le républicain Donald Trump et la démocrate Kamala Harris d’être « contre la vie ».
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Le pape François donne de la voix avant la présidentielle américaine. Sur le retour d’un voyage de douze jours en Asie et en Océanie, le souverain pontife a accusé, vendredi 13 septembre, le candidat républicain Donald Trump et la candidate démocrate Kamala Harris d’être « contre la vie ».
François a longuement répondu aux journalistes entre Singapour à Rome après une tournée marathon qui l’a vu s’adresser à des foules nombreuses en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Timor oriental et à Singapour.
Interrogé sur le choix s’offrant aux électeurs américains lors de la présidentielle du 5 novembre, le pape a renvoyé dos à dos le candidat républicain Donald Trump – au discours antimigrants – et la candidate démocrate Kamala Harris – qui défend le droit à l’avortement.
« Les deux sont contre la vie. Que ce soit celui qui renvoie les migrants, ou celui qui tue les enfants. Les deux sont contre la vie », a-t-il dit. « Je ne suis pas Américain, je ne peux pas voter là-bas, mais que ce soit clair, renvoyer les migrants, leur refuser l’opportunité de travailler, leur refuser l’accueil, est un péché, c’est grave. »
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« Dans la morale politique, en général, ne pas voter est mal. Ce n’est pas bien, on doit voter et on doit choisir le moindre mal. Qu’est-ce que le moindre mal ? Cette dame, ou ce monsieur ? Je ne sais pas, chacun a sa conscience », a ajouté le jésuite argentin de 87 ans.
« Le pape parle pour lui-même »
Appelée à commenter ces propos, la porte-parole de la Maison Blanche a estimé que « le pape parle pour lui-même ». « Je n’ai pas parlé avec le président des commentaires spécifiques du pape sur les élections à venir », a ajouté Karine Jean-Pierre.
Le pontife argentin s’exprime fréquemment au sujet des migrants dont il dénonce le rejet par les sociétés occidentales. Il ne manque pas non plus de rappeler sa ferme opposition à l’avortement, qu’il compare un à « meurtre ».
Malgré son grand âge et ses problèmes de santé, François est apparu en grande forme lors de son périple de douze jours dans quatre pays d’Asie du Sud-Est et d’Océanie, le plus long et lointain voyage de son pontificat.
Avec un dynamisme à toute épreuve, il a couvert 33 000 km sur deux continents en multipliant les rencontres et les événements de masse.
Un an après une lourde intervention chirurgicale à l’abdomen, cet ambitieux périple avait nourri les doutes quant à la capacité de Jorge Bergoglio, qui aura 88 ans en décembre, à endurer une telle odyssée.
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Mais ni le rythme effréné – seize discours, jusqu’à huit heures de décalage horaire –, ni la chaleur tropicale, ni les multiples rencontres officielles n’ont semblé gêner le pape argentin.
Avec AFP
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