Au lendemain de son placement en garde à vue après avoir menacé une de ses enseignantes, une lycéen de 17 ans de Rézé a été mis en examen vendredi 13 septembre, dans la soirée, pour « apologie publique d’un acte de terrorisme » et « menaces de mort », a annoncé samedi le parquet de Nantes. Celui-ci a précisé que l’adolescent avait été placé dans un foyer.
« L’intéressé a reconnu au cours de sa garde à vue une partie des faits mais pas l’intention de s’en prendre physiquement à sa professeure », a précisé dans un communiqué le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul.
Ce dernier a ajouté que le parquet – qui avait requis le placement du lycéen sous mandat de dépôt –, avait fait appel de la décision du juge des libertés et de la détention de placer l’adolescent « dans un foyer de la protection judiciaire de la jeunesse ».
Un drapeau de l’EI découvert lors de la perquisition
Mercredi, une enseignante du lycée Jean-Perrin à Rézé avait surpris l’élève mimant un tir d’arme à feu alors qu’il lui rendait un devoir, avait fait savoir une source policière auprès de l’Agence France-Presse.
Le lendemain matin, le lycéen avait été interpellé par les gendarmes « à son domicile » dans une commune limitrophe de Rezé. Dans la nuit de mercredi à jeudi, « un service de renseignement » avait alerté le parquet de Nantes, révélant que le jeune homme avait proclamé sur un réseau social le mercredi soir sa volonté de « “planter à la jugulaire” le lendemain l’un de ses professeurs, tout en s’affichant comme adepte du mouvement Etat islamique », selon M. Gaudeul.
La perquisition menée dans sa chambre a permis de « retrouver un drapeau de l’Etat islamique, un pistolet airsoft ainsi que deux couteaux, dont l’un obtenu le jour même », a précisé M. Gaudeul. Une première exploitation de ses outils numériques et téléphoniques a aussi mis au jour des communications sur TikTok et Telegram, dans lesquelles il diffusait des actions violentes de l’Etat islamique.
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